Vous êtes créateur d’entreprise ? Vous hésitez entre SARL, EURL ou SAS (ou SASU) ? Pour choisir, vous devez comprendre les 3 principales différences en termes de charges liées aux rémunérations et dividendes. Explications de nos experts.
1re différence entre SARL, EURL ou SAS (ou SASU) : le montant des charges sociales à payer sur la rémunération du dirigeant
Le montant des charges sociales à payer sur la rémunération du dirigeant est différent selon que la société est une SARL, EURL ou une SAS/SASU. C’est donc souvent ce critère qui est retenu pour choisir entre la SARL ou la SAS.
- En SARL (ou EURL), le dirigeant détenant plus de la moitié du capital (gérant majoritaire) a le statut de travailleur non salarié (TNS) et paiera des charges sociales comprises entre 35 % et 55 % de sa rémunération nette.
- En SAS (ou SASU), le dirigeant, qu’il soit président ou gérant, a le statut d’assimilé salarié et paiera des charges sociales comprises entre 50 et 70 % de sa rémunération nette.
En général, le principal avantage de la SARL par rapport à la SAS, est que le montant des charges sociales que le chef d’entreprise paye sur sa rémunération est moins élevé surtout si la rémunération est importante.
Si votre priorité est de maximiser votre rémunération immédiate :
- choisissez la SAS/SASU si vous prévoyez à terme de vous verser une rémunération inférieure à 25 000 € (statut assimilé salarié).
- choisissez la SARL/EURL si vous prévoyez à terme de vous verser une rémunération supérieure 25 000 € (statut de travailleur non salarié).
Attention : votre priorité n’est pas forcément le niveau de votre rémunération immédiate. Elle peut être le niveau de vos « rémunérations différées », par exemple de votre retraite. Surtout si vous avez plus de 45 ans.
N’hésitez pas à consulter un expert qui, grâce à un « bilan de carrière », pourra faire une étude personnalisée sur votre situation et vos priorités.
Dans tous les cas, consultez un juriste spécialisé pour vous assurer que votre choix de statut juridique correspond bien à vos ambitions en tant que dirigeant et aux spécificités de votre projet. Chez Amarris Expertise Comptable, la création et l’accompagnement de notre équipe juridique sont offerts. N’hésitez pas à les consulter pour vous assurer une création rapide et simple.
2ème différence entre SARL, EURL ou SAS (ou SASU) : le montant des cotisations et prestations retraites
Dans les SAS (ou SASU), les dirigeants cotisent aux mêmes caisses de retraites que les salariés. Le montant des cotisations sociales y est donc souvent plus important que dans les SARL (ou EURL).
Mais les prestations versées lors de la retraite, sont également plus importantes. A rémunération égale, un président de SAS accumule donc plus de droits en terme de retraite qu’un gérant de SARL.
3ème différence entre SARL, EURL ou SAS (ou SASU) : les dividendes de gérant de SARL sont soumis à cotisations sociales
En SARL, il est prévu un mécanisme d’assujettissement des dividendes versés aux gérants de SARL, aux cotisations sociales.
L’objectif étant bien sûr de taxer, comme des rémunérations, certaines distributions de dividendes. Notamment celles qui résultent d’une optimisation fiscale entre versement de salaire ou dividendes.
Donc, certains dividendes versés dans les SARL sont soumis à cotisations sociales comme des salaires.
Mais cette disposition n’est pas applicable dans les SAS. Ce qui signifie, qu’en optant pour la SAS, vous pouvez toujours bénéficier des avantages de l’arbitrage rémunérations /dividendes en fin d’exercice.
Pour information, ce genre d’arbitrage est en général possible si la masse à distribuer (avant prélèvement) s’élève au moins à 150 000 €.
- Si vous souhaitez bénéficier d’une meilleure retraite, optez pour la SAS (ou SASU).
- Si vous préférez cotiser le minimum aux organismes publiques, pour vous constituer vous-même votre retraite, optez pour la SARL.
- Si vous comptez vous verser des dividendes et votre masse distribuable dépasse 150 000 €, optez pour la SAS.
La conclusion de nos experts comptables pour bien choisir entre SAS et SARL
Pour choisir votre statut juridique, vous devez donc commencer par identifier votre priorité :
- Pour vous constituer « une bonne retraite », optez plutôt pour la SAS.
- Pour dégager un gain immédiat maximum, optez plutôt pour la SARL, sauf si vous souhaitez aussi vous verser des dividendes et que votre masse distribuable dépasse 150 000 euros.
Il s’agit ici, d’une tendance. Mais votre situation est peut être particulière et de nombreux paramètres doivent parfois être pris en compte.
N’hésitez pas à vous rapprocher d’experts comptables ou de juristes pour réaliser une étude personnalisée et comparer pour vous les formes juridiques les plus adaptées.