C’est bon, vous allez vous lancer ! Vous avez votre idée entrepreneuriale en tête et demain vous souhaitez cocher toutes les cases pour bien cadrer financièrement toutes les étapes de votre activité d’indépendant. Vous allez rejoindre des milliers d’entrepreneurs en France et rien que pour ça, bravo à vous !
Alors avant de parler d’apports, de prêts et autres joyeusetés liées à son financement, parlons des étapes qui feront le ciment de votre projet d’entreprise.
Tout cela passe par un travail minutieux de simulations et de projections à la fois financières et comptables et certaines formalités (par exemple le choix de votre statut juridique), qui guideront demain votre ligne de conduite entrepreneuriale.
Et chez Amarris, on le sait, en matière de lancement d’entreprise ou de statut freelance, partir avec les meilleurs outils pour optimiser sa trésorerie et sa fiscalité, c’est capital !
On fait le point sur les différentes étapes pour bien réussir votre compta !
Action n°1 : préparer un business plan complet
Assurez-vous que votre business plan (également appelé plan prévisionnel) est bien structuré, clair et convaincant. Il doit donner aux lecteurs une compréhension complète de votre entreprise et de sa viabilité. N’oubliez pas de le réviser et de l’ajuster au fur et à mesure que votre entreprise évolue.
Cette étape est primordiale dans la rédaction de votre projet.
Comment créer un bon business plan ?
- Description de votre projet entrepreneurial
Commencez par un aperçu concis de votre entreprise, y compris votre idée, votre proposition de valeur, vos objectifs, l’étude de votre marché cible et vos projections financières. C’est la première chose qui incarne votre projet ! Elle doit donner envie, captiver et convaincre. Présentez votre entreprise en détail. Parlez de votre mission, de votre histoire, de votre vision et de vos valeurs. Expliquez également la structure légale de votre entreprise et son emplacement physique. - Etude du marché et de la concurrence
Montrez que vous comprenez votre marché (l’offre) et son environnement de manière micro et macro (France ou international). Identifiez vos clients cibles (la demande), leurs besoins et leurs comportements, leurs motivations et freins à l’achat. Mais aussi l’éventuelle saisonnalité et les modalités d’achats. Une analyse de vos concurrents et explications sur votre positionnement sur le marché ainsi qu’un SWOT et un mapping concurrentiel seront des atouts. Fournissez une analyse approfondie de vos concurrents directs et indirects. Identifiez leurs forces et leurs faiblesses et montrez comment votre entreprise se démarque. - Création de votre offre, sa stratégie de vente et de marketing
Décrivez en quoi consiste votre offre. Parlez de ses caractéristiques, de ses avantages et de sa proposition de valeur unique. Expliquez comment votre produit ou service résout un problème spécifique pour vos clients. Détaillez comment vous allez commercialiser et promouvoir votre produit ou service. Incluez des informations sur votre stratégie de tarification, de distribution et de promotion. - Projection de l’aspect opérationnel et organisationnel
Expliquez les opérations quotidiennes de votre entreprise. Parlez de la chaîne d’approvisionnement, de la production, de la gestion des stocks, etc. Présentez les membres clés de votre équipe, leurs rôles et leurs compétences. Montrez comment les responsabilités seront réparties et comment la prise de décision sera gérée. - Planification de l’aspect financier et vos besoins en financement
Cette section est cruciale. Incluez des projections financières sur plusieurs années, notamment des états de résultats, des bilans et des flux de trésorerie. Expliquez vos hypothèses et justifiez vos chiffres. Si vous recherchez des investisseurs ou des prêts, expliquez combien de financement vous recherchez et comment vous l’utiliserez. Montrez comment ce financement contribuera à la réussite financière de votre entreprise et vous permettra d’assurer votre succès. - Organisation et échelonnement
Établissez un calendrier pour atteindre vos objectifs. Identifiez les jalons importants et les étapes que vous devez franchir pour mettre en œuvre votre plan. Identifiez les risques potentiels pour votre entreprise et expliquez comment vous avez l’intention de les gérer et de les atténuer. - Dessin du futur de l’entreprise et annexes significatives Si vous envisagez de vendre votre entreprise ou de sortir d’une autre manière, décrivez vos options et votre plan à cet égard. Incluez toute information supplémentaire pertinente, telle que des données de marché, des CV d’équipe, des accords de partenariat, etc.
Une fois ces infos rassemblez vous pourrez déterminer la faisabilité de votre projet d’entreprise, définir si vous devez vous associer ou non, la recherche de financement et une éventuelle formation pour des points techniques non acquis.
Action n°2 : définir un statut social
Il existe de nombreux statuts juridiques… Et c’est parfois dur de comprendre toutes les subtilités qui les différencient et les formalités qui en découlent.
Pour être sûr(e) de faire le bon choix, n’hésitez pas à demander conseil sur l’impact des statuts, et l’immatriculation à un comptable ou à un avocat.
Nous vous invitons à découvrir la vidéo présentée par Nathalie Menouard pour en savoir plus sur la micro-entreprise, la SASU, l’EURL et l’EIRL (dorénavant il vous faudra opter pour le statut d’entreprise individuelle (EI) depuis la fin du statut EIRL le 14 mai 2022).
Quelles questions se poser pour le choix de son statut social ?
- Quel est le nombre d’associé(e)s ? Si vous êtes le seul ou la seule propriétaire de votre entreprise, vous pouvez choisir de créer une entreprise individuelle (EI), une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) permet de créer une véritable société sans avoir à s’associer. Il y’a aussi la société à responsabilité limitée (SARL) ou la société par actions simplifiée (SAS), avec ici, différents associés.
- Quelle responsabilité juridique souhaitez-vous ? Le statut juridique de votre entreprise déterminera votre niveau de responsabilité en cas de problème. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’une entreprise individuelle, vous êtes personnellement responsable des dettes de votre entreprise. Si vous êtes propriétaire d’une société à responsabilité limitée (SARL) ou d’une société par actions simplifiée (SAS), vous n’êtes responsable des dettes de votre entreprise qu’à hauteur de votre investissement.
- Quelle fiscalité privilégier ? Le choix du statut aura également un impact sur votre fiscalité. Par exemple, les entreprises individuelles sont généralement imposées sur leurs revenus personnels, tandis que les sociétés sont généralement imposées sur leurs propres revenus.
Le dépôt du statut juridique pose les bases de la société et suscite fréquemment des confusions concernant les procédures liées à l’établissement d’une entreprise. Nos spécialistes en droit vous proposent un accompagnement et des conseils précis à travers cet article dédié autour des différentes étapes de l’enregistrement de vos statuts.
Action n°3 : vendre son temps/produit au prix juste
La définition du prix de vente est l’une des décisions les plus importantes que vous prendrez en tant qu’entrepreneur. Un prix de vente trop bas vous empêchera de gagner de l’argent, tandis qu’un prix de vente trop élevé vous empêchera de vendre. Alors que vous soyez freelance ou avec une offre de produits, soyez en phase avec votre cible et votre marché !
Combien vaut vraiment mon produit ou ma prestation ?
Il existe plusieurs facteurs à prendre en compte lors de la définition du prix de vos produits ou services. En tant que professionnel(elle) vous allez devoir fixer :
- Vos coûts : il est important de tenir compte du coût de production de vos produits ou services, ainsi que des coûts de marketing, de vente et de distribution, local et autres démarches associées.
- Vos concurrents : assurez-vous que vos prix soient compétitifs par rapport aux prix de vos concurrents.
- La valeur de votre produit ou service : est-ce que vos clients sont prêts à payer un prix élevé pour votre produit ou service ?
- Votre marge bénéficiaire : vos prix doivent vous permettre de gagner une marge bénéficiaire pour être rentable et demain, gagner en croissance.
Un tarif n’est pas définitif, il pourra évoluer au fil de votre activité. Il est important d’être flexible et d’ajuster vos prix en fonction de l’évolution de votre marché et de votre concurrence.
Action n°4 : piloter les potentiels impayés
Comment gérer une facture client impayée ?
Si vous avez fait les choses dans les règles, avec des délais légaux de paiement dûment précisés sur vos factures et que vos relances n’aboutissent pas, deux réactions possibles :
1. votre client est un freelance qui rencontre des difficultés et vous demande de la compréhension, si la somme en jeu ne vous met pas vous-même dans une position financière délicate, vous pouvez faire preuve de patience si le cœur vous en dit (chacun dose sa “B.A” à la hauteur de ses moyens !).
2. soit, vous vous dites qu’après plusieurs relances, “soigner la relation client” n’est plus vraiment à propos. Si votre client ne paie pas en temps et en heure une presta, pourquoi le ferait-il pour une prochaine ?
Relancez, relancez mais appliquez les pénalités de retard légales applicables (mentionnées sur vos factures bien entendu) et si besoin, passez au recouvrement.
Il existe des procédures adaptées en cas de petites créances. Pour conclure, une bonne pratique consiste à demander un acompte, cela fait généralement fuir les mauvais payeurs…
Actions n°5 : monitorer les comptes et le bilan annuel
Le suivi des comptes et du bilan annuel est crucial pour évaluer la santé financière de votre entreprise et prendre des décisions éclairées.
Voici nos meilleurs conseils d’experts pour ne plus frôler la crise de panique au moment du bilan !
C’est le Youtubeur Xavier Tytelman qui en parle le mieux.
Comment bien gérer sa comptabilité (sereinement) ?
1. Tenir des enregistrements financiers précis : Il est important de conserver tous les documents financiers, y compris les factures, les relevés bancaires, les reçus et les transactions. Le bon conseil ? L’utilisation d’un logiciel de comptabilité ou des outils de gestion financière pour enregistrer ces informations de manière organisée et complète, vous pouvez par double sécurité, effectuer des sauvegarde sur un disque dur externe.
2. Recours à un comptable ou un expert financier : Si vous n’êtes pas à l’aise avec les aspects comptables, envisagez de faire appel à un comptable ou un expert financier. Ils peuvent vous aider à interpréter les données financières et à prendre des décisions judicieuses.
3. Rapprochement comptable : Faire le lien régulier de vos comptes bancaires avec vos relevés bancaires pour vous assurer que vos enregistrements comptables concordent avec vos transactions réelles. Cela permet de détecter rapidement toute erreur ou anomalie.
4. Mettre à jour régulièrement : Le secret d’une bonne gestion ? C’est la récurrence. Cela peut être quotidien, hebdomadaire ou mensuel en fonction du volume de transactions de votre entreprise.
5. Analyse des comptes : En examinant régulièrement l’état financier de vos comptes, vous allez identifier les tendances, les points forts et les points faibles de votre entreprise. Cela peut vous aider à prendre des décisions plus éclairées en consultation avec votre comptable.
6. Suivi des dépenses et des revenus : Identifiez et catégorisez vos dépenses et vos revenus. Cela vous permettra de surveiller vos marges, de repérer les domaines où vous pouvez réduire les coûts et de maximiser vos sources de revenus.
7. Bilan annuel : À la fin de chaque exercice, préparez un bilan annuel qui présente les actifs, les passifs et les capitaux propres de votre entreprise à cette date. Cela offre une vue d’ensemble de la situation financière de votre entreprise.
8. Comparaison avec les objectifs : Comparez régulièrement vos résultats financiers avec les objectifs que vous avez définis dans votre plan financier initial. Cela vous aidera à identifier si vous êtes en bonne voie pour atteindre vos objectifs ou si des ajustements sont nécessaires.
9. Mesures de performance clés : Déterminez les indicateurs clés de performance financière (KPI) pertinents pour votre entreprise, tels que la marge bénéficiaire, le chiffre d’affaires, le ratio de liquidité, etc. Surveillez ces KPI pour évaluer la santé globale de votre entreprise.
10. Planification fiscale : Anticipez vos obligations fiscales et préparez vous à payer les impôts en temps voulu. Un suivi approprié des finances peut vous aider à minimiser les surprises fiscales.
Et n’oubliez pas, dans le domaine de la création d’entreprise, toutes les questions sont valables. L’essentiel est de découvrir les réponses appropriées, celles qui véritablement stimulent votre progression et celle de votre entreprise !
Ultime conseil : un suivi quotidien de vos performances et dépenses vous servira de guide de conduite pour effectuer demain des décisions à la fois opérationnelles et stratégiques pour votre entreprise.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un de nos experts.