La gestion de la paie au sein d’une entreprise est un processus technique qui participe à la croissance des activités de la société. En effet, véritable avantage concurrentiel par rapport à d’autres entreprises du secteur, la gestion optimale de la paie motive les différents collaborateurs. Ils sont donc plus loyaux à la société, participent activement à son développement et observent attentivement les règles prédéfinies à l’interne.
Par ailleurs, il est à noter que l’optimisation de la gestion de paie est un bouclier pour l’entreprise en cas de redressement fiscal. C’est principalement l’une des raisons pour lesquelles l’optimisation de la rémunération par un expert-comptable est requise dans la gestion sociale d’une entreprise.
Pour explication, ce professionnel tient compte des évolutions de la loi ainsi que de la réalité fiscale pour établir une politique de gestion de la paie optimale.
Découvrez ici quelques-unes des actions de l’expert-comptable dans l’optimisation de la gestion de paie.
L’optimisation de la gestion de paie : les décisions du dirigeant
En sa qualité de dirigeant de l’entreprise, il lui revient de prendre les décisions essentielles pour le bon développement de la société. Dans le cas présent, il doit :
Penser à l’externalisation de la gestion de paie
Le recours à un expert-comptable ou à un cabinet de professionnel pour gérer la paie au sein de la société permet aux employés de se concentrer sur leurs différentes tâches. Cette solution est donc très bénéfique pour la croissance de la société. Cela dit, il est à noter qu’une statistique du ministère du Travail évalue à 40 % le taux de bulletin qui comporte des fautes.
Or, les cabinets comptables et les professionnels qui se chargent à l’externe d’une telle tâche utilisent des logiciels de paie pour réaliser ces documents. De fait, permettre l’externalisation du processus de gestion de paie diminue considérablement le risque de produire des fiches de paie erronées.
Par ailleurs, confier l’établissement des bulletins de paie à une agence extérieure à l’entreprise est un moyen efficace pour contrôler la valeur du système financier de l’entreprise. En effet, avec son expertise, le professionnel fait tout d’abord un état des lieux du système. Dans de telles conditions, son objectif premier est d’améliorer l’organisation interne des services de paie afin de rendre son intervention plus cohérente et perceptible.
Après cette première vérification, l’expert-comptable peut songer à la mise en place effective d’un plan d’action pour optimiser la gestion de paie dans la société qui fait appel à lui.
Se tenir informé sur les aménagements de la loi
Les règles de droit changent constamment. Elles évoluent avec leur temps. Ainsi, une information reçue un mois plus tôt peut se révéler fausse. Voilà pourquoi il est conseillé au dirigeant de prendre des informations sur les nouvelles règles qui surviennent.
Centraliser les services de paie
Réduire les dépenses de la préparation à la paie permet de maîtriser les coûts réservés à ce secteur. En effet, au lieu d’attendre que les informations de chaque employé soient disponibles, la centralisation met à jour quotidiennement les différentes actions des salariés de l’entreprise. Ainsi, lorsqu’un employé jouit de ses congés, le gestionnaire de paie, le cabinet d’expertise comptable ou encore le comptable qui se charge de la rédaction des fiches de paie dispose aussitôt des données nécessaires à l’établissement de la fiche.
L’expert-comptable dans l’optimisation de la gestion de paie : les charges sociales
Si l’intervention de l’expert débute par un état des lieux des services de paie de l’entreprise, il est à noter que son action commence réellement par :
Le calcul des charges sociales
La gestion de la paie tient compte de très nombreux aspects dont celui du paiement des charges salariales. En effet, suivant le salaire ou la prime versée par une entreprise à ses employés, elle a l’obligation de payer des charges :
- salariales représentant 22 % du salaire brut ou 28 % du salaire net ;
- patronales calculées à hauteur de 25 % à 42 % du salaire brut ou à 54 % du salaire net.
1er cas : calcul des charges salariales
En réalité, dans une entreprise, lorsque le salaire net de l’employé est plafonné à 1000 euros, le calcul donne :
1 000/(1-0,22) x 0,22 = 282 euros (28 % du salaire net)
Par conséquent, le montant brut à verser pour que cet employé récupère son salaire net de 1 000 euros, c’est : 1 282 euros.
2e cas : calcul des charges patronales
En entreprise, les charges sociales patronales dépendent du montant des primes brutes concédées par l’instance dirigeante. Pour faire plus clair, elles sont prélevées à hauteur de 42 %. Ainsi, quand la prime brute est de 1 282 euros, le montant de la charge patronale s’élève à 538 euros, et lorsque le ratio avec le salaire net est fait, on se retrouve à un pourcentage de 54 % dudit salaire (818 euros)
Toutefois, si l’employé bénéficiaire de cette prime est affilié au crédit d’impôt compétitivité emploi, le montant des charges patronales est diminué. Ici, l’entreprise n’aura à débourser que 772 euros, soit une différence de 46 euros. Il est à noter que l’affiliation à ce crédit sous-entend que le salaire de l’employé est inférieur à 3 700 euros.
Pour conclure ces deux cas posés, il est à retenir que le total des charges salariales et patronales plafonne à 62 % du salaire brut ou 82 % du salaire net. Attention cependant, il convient de rappeler que les calculs effectués plus haut sont en accord avec les taux moyens de cotisations sociales patronales et salariales.
En réalité, il y a quelques exceptions qui peuvent agir sur ces calculs. Il s’agit entre autres des :
- options laissées aux personnes qui sont rémunérées avec de petits salaires ;
- coûts, retenues accessoires et facultatives dans la rémunération.
Politique de gestion de paie optimisée : un faible prélèvement social grâce à l’expert-comptable
En tant que professionnel du secteur fiscal et financier, l’expert-comptable peut fournir des conseils pour réduire considérablement les frais de charges sociales sur les salaires que paient les entreprises. De plus, il connaît très exactement sous quelle réglementation évolue l’activité professionnelle.
Cela dit, pour optimiser la politique de gestion sociale au sein de l’entreprise, il conseille la mise en place :
- d’un accord d’intéressement : défini comme un dispositif d’épargne salariale lié à la performance de l’entreprise, il est pris par voie d’accord. Toutefois, lorsque la société emploie moins de 50 personnes, l’employeur peut décider de manière unilatérale de suivre l’intéressement ;
- du chèque emploi universel (CESU) : il est une offre simplifiée et accessible à tous. Il rend la déclaration de l’employé très facile pour l’employeur, mais surtout, il demeure une option très appréciée pour garantir des avantages comme les tickets restaurants, les chèques vacances, les aides à domiciles, etc.
- du plan d’épargne entreprise (PEE) : produit d’épargne généralement collectif, il permet à tous les employés d’une même société d’acquérir un portefeuille de valeurs mobilières ;
- etc.
Pour finir, dans une gestion sociale optimisée et bénéfique aux activités de l’entreprise, il est nécessaire d’évaluer la rémunération du dirigeant et d’y faire des coupes. D’ailleurs, il existe des actions clés à mettre en œuvre pour parvenir à un bon résultat.
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