Créer son activité de consultant (en indépendant mais aussi en portage), suppose de se mettre à jour sur un certain nombre de notions liées à la comptabilité des consultants, parfois un peu arides, mais indispensables pour choisir les bonnes options fiscales et s’approprier rapidement sa gestion. Liste non exhaustive mais déjà bien suffisante pour commencer !
1. Impôt sur les sociétés (IS) ou impôt sur le revenu (IR) ?
Lorsque vous êtes à l’impôt sur les sociétés, l’imposition sur vos bénéfices s’effectue en deux temps :
- Ceux-ci seront d’abord imposés au niveau de la société aux taux normal de 25 % et à 15 % pour la part des bénéfices ne dépassant pas 42 500 € (base 2023).
- Puis vos rémunérations seront soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Précisons qu’avant soumission à l’IR, les rémunérations du gérant ont été déduites des bénéfices. Ce qui n’est pas possible avec une imposition à l’impôt sur le revenu.
Cette disposition permet de mieux optimiser l’imposition supportée par les bénéfices. L’augmentation des rémunérations peut ainsi faire en sorte que la totalité du bénéfice de l’exercice soit soumis aux taux réduit d’IS de 15 %.
Lorsque vous exercez en entreprise individuelle, le processus est un peu plus simple. Les bénéfices de l’entreprise sont directement soumis aux tranches du barème de l’impôt sur le revenu.
La fiscalité dépend de la forme juridique de votre entreprise, mais il est parfois possible d’opter pour l’IR ou l’IS.
Vos options fiscales varient en fonction de votre statut !
Si vous n’avez pas encore créé votre activité, le choix de votre statut juridique est une étape déterminante pour le futur de votre activité.
En micro bien sûr, vos obligations comptables sont limitées, mais vos possibilités d’optimisation et de rémunération sans charges aussi.
Consulter un comptable spécialiste des profils indépendant vous permet d’évaluer rapidement et facilement le statut le plus adapté à vos ambitions. Nos conseillers à la création répondent justement à vos questions et prennent le relais pour une création simple et sécurisée.
2. Votre résultat imposable est-il forcément votre résultat comptable ?
En comptabilité, votre activité génère des produits (vos ventes) et des charges (les dépenses nécessaires à l’activité, les frais divers, impôts et cotisations sociales, etc.).
Logiquement si vous soustrayez les charges aux produits, vous obtenez votre résultat comptable.
Pourtant ce n’est pas ce montant qui sera soumis à l’impôt (IR ou IS, voir plus haut…).
En comptabilité, certaines charges ne sont pas déductibles, (amortissements non déductibles de véhicule de tourisme, amendes et pénalités, plus-values latentes de SICAV etc.), et certains produits non imposables (les crédits d’impôts et le report en arrière des déficits sur les bénéfices antérieurs par exemple). Ces produits ou charges peuvent majorer ou minorer votre résultat.
Celui-ci sera bénéficiaire s’il est positif, déficitaire s’il est négatif.
3. Votre chiffre d’affaires (CA), une information clé mais pas toujours exhaustive
C’est un indicateur clé de l’importance de l’activité (ensemble des produits comptabilisés par l’entreprise). Mais attention, un CA important ne veut pas dire qu’une activité est rentable. Un déficit est tout à fait possible si les charges sont supérieures aux produits.
Lorsque vous traitez avec un nouveau client, ce seul CA ne sera donc pas la seule donnée à observer si vous avez un doute sur sa solvabilité.
Si vous avez besoin de convaincre un banquier, il va falloir étayer vos prévisions de CA avec un plan de financement plus solide.
Pour rappel si vous avez choisi le régime micro-entreprise pour démarrer en freelance, c’est sur ce chiffre d’affaires que vous allez être imposé et non sur vos bénéfices.
En tant que prestataires de service, ce n’est a priori pas trop pénalisant car votre activité génère assez peu d’achats.
4. Votre déclaration de TVA, au mois ou au semestre ?
Tous les consultants ne sont pas assujettis à la TVA. C’est votre cas si vous dégagez un chiffre d’affaires supérieur à 34 400 € et dans ce cas, vous pouvez passer à l’étape suivante, à moins que vous souhaitiez réviser pour plus tard…
Rappelons qu’en France, les entreprises ne paient pas la TVA mais la collectent pour le compte de l’État. Si vous êtes assujetti, vous devez donc facturer de la TVA à vos clients. Vous déduisez celle que vous réglez à vos fournisseurs ou prestataires, ce qui constituera votre TVA déductible.
TVA facturée – TVA déductible = TVA à déclarer et à régler auprès de l’administration fiscale.
En fonction de votre régime et des montants de TVA à reverser, vous pouvez être amené à faire une déclaration de TVA annuelle, semestrielle ou mensuelle. Si besoin, vérifiez ce point dans comment préparer facilement sa déclaration de TVA.
5. Les amortissements, une mécanique utile pour optimiser votre résultat
On en parle souvent, mais pas toujours en connaissance de cause. Le principe est pourtant simple. L’amortissement c’est l’opération par laquelle on va constater la perte de valeur d’un bien.
L’amortissement compense la dépréciation en l’imputant sur votre résultat.
Cela a donc pour effet de minorer votre résultat, ce qui est toujours intéressant sur le plan fiscal…
Attention, on ne peut pas tout amortir, ni n’importe comment, des règles précises s’imposent pour votre comptabilité de consultant.
Voir sur ce point : quelle durée d’amortissement choisir ?
6. Les remboursements de frais, que pouvez-vous vous rembourser ?
En tant que consultant, vous êtes directement concerné. Avec les déplacements nombreux, les jours de missions à droite à gauche, vous accumulez un certain nombre de frais.
Votre société peut vous rembourser vos frais lorsqu’ils sont :
- engagés dans l’intérêt de la société,
- justifiés par des preuves (notes, factures, etc.),
- remboursés à l’euro près.
Déplacements, cadeaux, formation et documentation… A checker, la liste des frais remboursables par votre société.
Sachez qu’il est aussi possible de vous faire rembourser les frais engagés avant la création de votre entreprise.
7. Les acomptes clients, à mentionner systématiquement dans vos devis
On s’éloigne progressivement de la pure comptabilité pour aborder de bonnes pratiques de gestion qui n’en nécessite pas moins quelques traitements comptables…
L’acompte vous permet de solliciter un 1er versement de la part de vos clients, avant même d’avoir démarré la mission convenue ensemble. C’est donc un excellent moyen de se prémunir contre les mauvais payeurs…
Acomptes ou arrhes ? Il ne faut pas se tromper…
L’acompte engage votre client et vous-même. Une fois l’acompte versé, votre client ne peut plus se désister et vous devez réaliser vos engagements. En cas d’abandon de la prestation, votre client peut être condamné à vous verser des dommages et intérêts et réciproquement.
Attention, si l’acompte n’a pas été mentionné dans le devis, c’est un arrhe et ce dernier n’a pas la même portée juridique. Votre client peut alors renoncer à la prestation en renonçant au montant des arrhes déjà versés.
Précisons également qu’un acompte est considéré comme un encaissement. Il est donc en principe assujetti à TVA en fonction de l’activité exercée. La facture d’acompte devra donc mentionner de la TVA.
Le conseil de nos experts comptables pour faciliter voter comptabilité de consultant
Bien que parfois allégée (si vous êtes micro-entrepreneur par exemple), la comptabilité des consultants peut se révéler fastidieuse et chronophage. Pourtant, c’est un outil d’analyse puissant qui vous permet de mieux comprendre les points forts et points faibles de votre activité, c’est ce qui vous permet également d’optimiser votre résultat.
Pour un consultant, il nous semble pertinent de trouver la solution de comptabilité qui vous permet de piloter vos ratios facilement, tout en vous déchargeant de l’opérationnel fastidieux.
Notre offre comptable pour freelance a été conçue en ce sens, découvrez-la pour gagner du temps pour votre activité.