Auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur : nos 5 conseils clés pour bien démarrer. Les erreurs à ne pas commettre, les conseils clés de nos experts aux auto-entrepreneurs pour un démarrage réussi.
1. Ne vous trompez pas de statut, il y a parfois moins cher que le statut auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur*)
Contrairement à une idée reçue, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas forcément le moins coûteux pour le créateur d’entreprise.
Le lancement de votre activité nécessite peut-être des investissements importants (matériels informatique, véhicule utilitaire, immobiliers, etc.). Or, en choisissant l‘auto-entrepreneur, vous perdez le droit de vous faire rembourser la TVA sur vos investissements.
A noter, depuis le 1er janvier 2018 et le doublement des plafonds de chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur, vous pouvez respecter le cadre du régime tout en dépassant les seuils de la franchise de TVA et donc, être assujetti à la TVA. C’est le cas si votre CA est compris entre (base 2023):
- 34 400 € et 188 700 € pour des prestations de service,
- 85 800 € et 177 700 € pour une activité commerciale.
Voir sur ce point, le cumul auto-entrepreneur et TVA.
Il y a un autre cas où l’auto-entrepreneur ne sera pas l’option la plus rentable. En effet, si l’activité est déficitaire les premiers mois, en auto-entrepreneur vous payez des cotisations sociales sur des revenus que vous n’avez pas.
Dans ces deux cas, le régime réel simplifié est beaucoup plus intéressant que le statut d’auto-entrepreneur, puisque ce régime permet de récupérer la TVA et de ne payer les cotisations sociales que sur le bénéfice réel de l’activité.
Peut-être que le statut d’auto-entrepreneur n’est pas le plus intéressant financièrement pour vous. Vérifiez bien les avantages et inconvénient de ce statut. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un expert comptable pour y voir plus clair.
2. Auto-entrepreneur : assurez-vous !
Attention, l’activité d’auto-entrepreneur n’offre aucune protection en termes d’assurance responsabilité civile.
Vous devez impérativement vous protéger en souscrivant une RCP (Responsabilité Civile Professionnelle) qui vous couvrira en cas de sinistre occasionné par votre activité.
N’oubliez pas qu’en cas de litige ou contentieux professionnel, vous êtes responsable y compris sur vos biens propres. En clair, si un de vos clients considère subir un préjudice et demande des dommages et intérêts, il pourra obtenir la saisie de vos biens personnels pour se faire payer.
La souscription d’un contrat d‘assurance doit vous permettre de vous prémunir contre ce risque.
3. Respectez vos obligations légales
Le statut d’auto-entrepreneur permet de simplifier un certain nombre de formalités administratives, mais il ne les supprime pas toutes.
En choisissant le statut auto-entrepreneur vous devez respecter les obligations légales suivantes :
- établir des factures en bonnes et due forme (mais sans TVA),
- tenir un registre des entrées (encaissements) et sorties (décaissements) de trésorerie,
- respecter vos obligations en termes d’assurance professionnelle.
4. Cumulez votre statut auto-entrepreneur avec les aides du Pôle emploi
Contrairement à certaines idées reçues, il est possible de cumuler la perception d’indemnités du Pôle emploi (ex-Assedic) et le statut d’auto-entrepreneur.
Si vous avez droit au chômage, vous pouvez donc cumuler votre activité en auto-entrepreneur avec 2 systèmes d’aides du Pôle emploi :
1. La perception d’un capital de départ
2. Le maintien de tout ou partie de vos indemnités chômage
Un sérieux coup de pouce dont il serait dommage de se priver si vous pouvez y accéder !
5. Faites-vous conseiller par des spécialistes de l’entreprise : juristes, experts comptables…
Ce n’est pas parce que vous choisissez un régime simplifié en optant pour l’auto-entrepreneur que votre activité est plus simple que les autres.
Consulter un conseiller en création, un expert comptable ou un juriste spécialiste de l’entreprise, vous aide à prendre les bonnes options dès le départ.
* Depuis le 1er janvier 2016, le statut auto-entrepreneur est renommé en micro-entrepreneur, sans entraîner de changements du statut. Régime micro-entrepreneur, le point des réformes en cours.