Embaucher un stagiaire, c’est souvent dans les petites entreprises le bon tremplin pour préparer une première embauche. Mais on n’accueille pas un stagiaire aux mêmes conditions qu’un salarié et si la fin du stage se conclut par une embauche, des règles spécifiques s’appliquent encore. Nos spécialistes RH rappellent les points clés à respecter pour embaucher un stagiaire.
ETAPE 1 : prendre un stagiaire en entreprise
Recourir à un stagiaire vous permet de confier des tâches dont vous n’avez pas le temps de vous occuper et qui deviendront, peut-être, l’opportunité d’un véritable emploi.
Exemple, confier la construction d’un fichier prospects à un étudiant en école de commerce. S’il se débrouille bien, il pourra peut-être développer suffisamment de relations commerciales pour permettre son embauche au sein de l’entreprise.
Et si ce n’est pas au sein de votre structure, cette expérience sera un sésame de plus pour ses futures entretiens avec des recruteurs.
Pour respecter la réglementation encadrant ces périodes de formation au sein de l’entreprise, ce stage doit être intégré à un cursus pédagogique (signature d’une convention tripartite entre l’établissement d’enseignement, l’entreprise et le stagiaire).
Le stagiaire ne doit en aucun cas :
- remplacer un salarié licencié ou absent,
- occuper un emploi permanent,
- être recruté pour faire face à un accroissement temporaire d’activité,
- occuper un poste saisonnier.
Lorsque le stage dure plus de 2 mois, il donne lieu à une gratification de stage. Voir notre article dédié pour vérifier toutes les conditions à respecter pour prendre un stagiaire.
ETAPE 2 : embaucher un stagiaire à l’issue de son stage
Lorsqu’un stage se conclut par une embauche, le stagiaire profite de certains avantages. La loi prévoit ainsi deux aménagements favorables au nouvel embauché :
1. Une réduction de la période d’essai suite au stage
La période d’essai imposée à votre salarié, ex-stagiaire de l’entreprise sera plus ou moins réduite selon les conditions d’embauche. Si dans les trois mois suivants la fin de son stage, le stagiaire est embauché :
- A un poste correspondant aux activités qui lui avaient été confiées pendant son stage : pas de période d’essai possible.
- A un poste autre que les activités exercées au cours du stage : la période d’essai est réduite de moitié (sauf dispositions contraires liées à un accord collectif). Exemple, un stagiaire embauché en tant que cadre à l’issue d’un stage de 4 mois ne peut être soumis à une période d’essai supérieure à 2 mois.
2. La prise en compte de la durée du stage dans le calcul d’ancienneté
Lorsque le stagiaire est embauché à l’issue d’un stage de 2 mois et plus, la durée de ce stage est prise en compte pour l’ouverture et le calcul des droits liés à l’ancienneté.
Cela aura un impact si la convention collective à laquelle est soumise votre activité prévoit pour vos salariés une majoration de salaire ou une prime d’ancienneté.
Le conseil de nos experts comptables si vous comptez embaucher votre stagiaire
Recruter un stagiaire vous engage. Pendant toute la durée de son stage, vous devez l’encadrer et surtout le former. Une contrainte qu’il faut anticiper pour se dégager suffisamment de temps.
Mais ce temps de formation souvent peu productif est aussi une garantie pour la suite si vous comptez embaucher votre stagiaire.
Toute la période de stage permettra à votre futur salarié d’intégrer vos méthodes de travail, apprendre à connaître vos partenaires, clients, se familiariser avec les spécificités de votre activité pour être réellement productif au moment de son embauche.