La question de la rémunération est une des principales préoccupations de tout salarié qui se lance à son compte. Mais si un salarié tient compte surtout de la somme inscrite au « net à payer », une fois lancé en tant que consultant indépendant, votre rémunération prend en considération plusieurs paramètres. Estimation du coût de revient, analyse des prix pratiqués par la concurrence, fixation des tarifs… quelles sont les bonnes pratiques pour calculer vos tarifs et ainsi maintenir (ou améliorer) votre salaire de consultant ?
Comment maintenir son « salaire » en tant que consultant indépendant en 4 étapes ?
1. Déterminez votre offre
Le positionnement de votre offre, ça se réfléchit ! Vous pouvez soit :
- vous positionner sur un segment du marché en vous concentrant sur un domaine particulier et spécifique à votre activité. Pour un consultant en marketing, vous pouvez par exemple vous spécialiser vers ce que vous savez le mieux faire ou vers un domaine dans lequel vous souhaitez vous positionner : growth marketing, SEO… Tout dépend de vos champs de compétences ou de ceux que vous envisagez d’acquérir.
- ou bien vous pouvez voir plus large et vous diversifier pour élargir votre cible et développer votre portefeuille client.
2. Analysez les pratiques concurrentielles
Bien sûr, la détermination de votre offre doit être accompagnée d’une étude de la concurrence. L’un ne va pas sans l’autre et avant de vous lancer dans l’inconnu, mieux vaut vérifier s’il reste de la place pour vous. C’est d’ailleurs avec la réalisation d’une étude de marché que vous pourrez notamment mettre le doigt sur un avantage concurrentiel à exploiter.
Evaluer la concurrence est un travail nécessaire pour estimer la faisabilité de votre projet et la nécessité de vous repositionner ou non.
Réaliser une étude de marché est alors plus que recommandé pour mieux cerner le marché dans lequel vous prévoyez de vous lancer en évaluant :
- L’offre (est-ce un secteur concurrentiel ?),
- La demande (le profil des prospects, la taille de votre cible…),
- Le secteur que vous envisagez de couvrir,
- Les pratiques de vos concurrents.
L’important est de pouvoir pratiquer des tarifs ni trop chers, ni pas assez. Surestimer ou sous-estimer vos tarifs ne présage, vous vous doutez bien, rien de bon pour vos affaires. Avec des tarifs surévalués, vos potentiels clients pourraient bien aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. En sous-évaluant vos tarifs, vous pouvez soulever des interrogations quant à la qualité de vos prestations. Il faut alors savoir arbitrer… trouver un entre-deux tout en veillant à être en phase avec les pratiques concurrentielles et les prix de marché auxquels se réfèrent vos donneurs d’ordre.
3. Estimez votre coût de revient
L’estimation de votre coût de revient est un élément décisif pour le calcul de votre rémunération. Pour vous rémunérer et maintenir votre salaire tout en étant consultant indépendant, il vous faut veiller à dégager suffisamment de marge. Pour calculer votre coût de revient, il vous faut recenser les charges à prévoir :
- Les charges sociales afférentes à votre rémunération et les charges fiscales,
- Les assurances (notamment l’assurance responsabilité civile),
- Les frais administratifs (les charges liées à la facturation, les honoraires comptables…),
- Les abonnements et licences,
- Etc.
Difficile d’imaginer un maintien de votre salaire en tant que consultant si vous n’évaluez pas vos coûts dès le départ. Le calcul des coûts alloués à votre activité vous permet de définir votre seuil de rentabilité et ainsi estimer la marge nécessaire pour que votre entreprise de consulting soit rentable et pérenne.
4. Calculez votre juste prix
Pour connaitre le tarif à facturer à vos clients, communément appelé le TJM (Tarif Journalier Moyen), il n’y a pas de notice toute faite. En fait, plusieurs méthodes sont possibles. Pour atteindre ou dépasser votre ancien salaire, si vous n’avez pas suivi à la lettre les étapes qui précèdent (comment donc ?!), il va falloir le faire pour réussir à calculer votre TJM… un ratio à toujours avoir en tête pour facturer rapidement et surtout bien négocier vos missions.
La méthode la plus simple est de partir de la rémunération minimum que vous souhaitez atteindre. Pour un salaire mensuel de 4 500 €, vous pouvez, à titre d’exemple, compter les charges suivantes :
Charges sociales (environ 45 %) | 2 200 € |
Frais de fonctionnement (assurances, logiciels, honoraires…) | 800 € |
Total des charges | 3 000 € |
Point mort à atteindre | 7 500 € |
Pour obtenir votre TJM, il suffit de diviser le montant total par le nombre de jours travaillés dans le mois : 7 500 € / 15 = 500 €.
Selon cet exemple, le tarif à la journée que vous devez facturer à vos clients est de 500 €.
Optimisez vos revenus pour un maintien de votre salaire en tant que consultant indépendant
IR ou IS ? Rémunération ou dividendes ? Véhicule personnel ou véhicule de société ? Maintenir votre salaire de consultant passe aussi par l’optimisation de vos revenus. Alors, comment optimiser votre fiscalité et ainsi réduire votre imposition ?
En fait, cela intervient dès la création de votre activité de conseil notamment à travers le choix de votre statut juridique. Faites-vous accompagner par un expert-comptable qui saura vous diriger vers des démarches d’optimisation fiscale adéquates à votre activité.
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