En création d’entreprise, le créateur a aujourd’hui le choix entre 6 ou 7 formes d’entreprise… alors comment s’y prendre concrètement pour choisir simplement le bon statut juridique ? Quels sont les critères pertinents pour choisir son statut juridique ? SAS, SARL, EURL, EIRL, Auto-entrepreneur… Tous se valent-il ?
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Nathalie Menouard, expert-comptable dresse le portrait de chacun des principaux statuts juridiques pour créer son entreprise : SAS, SARL, EURL, EIRL, Auto-entrepreneur… découvrez-les directement dans notre vidéo !
SAS ? SARL ? EURL ? EIRL ? Auto-entrepreneur ? Quelles sont les bonnes questions à se poser pour choisir le bon statut pour entreprendre ?
Le choix du statut juridique est vous vous en doutez une étape déterminante dans la préparation de votre projet d’entreprise. Pourtant, entre SAS, SARL, EURL, EIRL, Auto-entrepreneur… pas évident de s’y retrouver !
On a coutume de dire que l’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est adapté pour tester un concept d’entreprise ou bien pour celui qui ne souhaite un statut avec le minimum d’administratif et d’obligations comptables.
C’est un statut également intéressant si vous cumuler votre création d’entreprise avec une poursuite d’études, un emploi salarié ou au cours de votre retraite. Ce statut juridique est justement pensé pour vous permettre un cumul simple d’activité.
Rappelons que le régime auto-entrepreneur est un ensemble d’options fiscales. Mais en le choisissant, vous avez le statut d’entreprise individuelle.
Auto-entrepreneur ou EIRL ?
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) est une autre variante de l’entreprise individuelle. Elle vous permet de séparer votre patrimoine personnelle et professionnelle.
Elle est donc intéressante si vous souhaitez rester dans le giron dans l’entreprise individuelle (moins coûteuse qu’une création de société) mais plus sécurisée que l’entreprise individuelle simple.
Et si je veux m’associer pour créer mon entreprise ? EURL ? SAS ou SARL ?
L’EURL ne vous permet pas de vous associer. En effet, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée est un statut de société prévu pour entreprendre seule.
Elle permet, au contraire de l’EIRL :
- d’afficher un capital social et donc de rassurer vos partenaires,
- une transformation simple en SARL si vous comptiez vous associer après avoir d’abord démarré seul maître à bord de votre entreprise.
En revanche, les coûts de création associés à l’EURL seront plus élevés qu’en EIRL.
Et si je créé une société alors, SAS ou SARL ?
Dans le match entre SAS, SARL, EURL, EIRL, Auto-entrepreneur, l’opposition entre SAS et SARL est souvent source de nombreuses interrogations pour les porteurs de projet.
L’une des principales différences est le statut du dirigeant de la société
- En SAS : vous avez le statut d’assimilé-salarié, affilié au régime général de sécurité sociale,
- En SARL : vous êtes travailleur non salarié (TNS), affilié à la sécurité sociale des indépendants.
Pour schématiser:
- En SAS, l’affiliation au régime général de la sécurité sociale est plus intéressante en vue de la préparation de votre retraite mais les cotisations sociales sont plus importantes.
- En SARL, en revanche, vous payez moins de cotisations sociales mais votre couverture sociale est différente et nécessite la souscription de contrats complémentaires pour vous protéger, vous et vos proches.
L’arbitrage entre statut SARL et SAS tient donc aux préférences des gérants. Suivez sur ce point le détail des avantages et limites de chaque statut dans la vidéo de Nathalie.
Choisir le bon statut juridique ? Comment faire pour ne pas se tromper ?
Au sujet des statuts juridiques pour entreprendre (SAS SARL EURL EIRL Auto-entrepreneur), vous allez trouver de très nombreuses informations sur Internet (à commencer par cet article et ceux qui sont liés dans cet article !).
S’informer est un préalable indispensable pour se faire une idée de ce qui vous attend en préparant votre projet d’entreprise, mais ce n’est pas suffisant.
Les conseils fournis en ligne ne sont que des arguments généraux, qui ne tiennent pas compte des particularités de votre projet ou de votre activité. Vous comptez vous associer, mais pas tout de suite ? Vous allez vous approvisionner en UE et hors UE ? Vous souhaitez devenir freelance pour vous affranchir du salariat mais vous n’êtes pas encore totalement sûr de vous ? Selon votre activité, vos ambitions, vos préférences en matière de couverture sociale, l’âge auquel vous allez entreprendre… il vous faut préciser les avantages et limites de chacun des statuts juridiques offerts aux créateurs d’entreprise.
Pour ce faire, consultez un spécialiste de la création d’entreprise, un juriste ou un expert-comptable qui pourra mettre en perspective chaque statut au vu de votre projet et de ses spécificités. Cette étape de vérification est à notre sens une garantie de réussite pour vous assurer que vous n’avez rien négligé dans votre analyse des statuts juridiques.