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S’associer à plusieurs micro-entrepreneurs, comment faire ?

Temps de lecture : 4 minutes

Publié le 10 mars 2020

Mis à jour le 11 janvier 2021

Marie-Laure Bouchet

s'associer micro-entrepreneurs

S’associer à plusieurs micro-entrepreneurs vous permet de mutualiser vos compétences mais aussi vos moyens matériels. Mais quelles sont les bonnes pratiques ? Quelles erreurs vaut mieux-t-il éviter ?

S’associer entre micro-entrepreneurs, quels avantages ?

S’associer entre micro-entrepreneurs a l’immense avantage de briser la solitude souvent ressentie par les entrepreneurs, mais ce n’est pas le seul…

  • Vous pouvez proposer une offre plus complète à vos clients. Chaque micro-entrepreneur va apporter des compétences complémentaires aux vôtres, de quoi élargir votre offre et toucher une plus large clientèle.
  • Avec une offre plus complète, les contrats seront plus importants et donc plus rémunérateurs. Travailler ensemble vous permettra donc de booster votre chiffre d’affaires, un coup de pouce évident, surtout quand on démarre !
  • Vous pouvez également partager vos locaux avec le ou les micro-entrepreneurs avec lesquels vous travaillez. Ce partage des locaux divise le montant du loyer mais aussi de toutes les charges qui s’y rattachent.

S’associer entre micro-entrepreneurs, les erreurs à éviter

Avant de vous associer avec un autre micro-entrepreneur, tenez compte que certaines erreurs peuvent vite vous mettre dans l’embarras.

Erreur n°1 : Travailler avec la mauvaise personne

Pour une relation de qualité, il faut connaitre la personne avec qui vous souhaitez travailler. Partage-t-elle les mêmes valeurs et vision du travail que vous ? Souhaite-t-elle partager ses compétences ? Ce que vous allez vous apporter réciproquement sera-t-il équitable ? De manière à devancer de possibles dissensions…

Erreur n°2 : manquer d’option alternative

Il est évident que si vous travaillez avec un autre micro-entrepreneur, votre offre va également dépendre de ses prestations. En effet, rien ne rime de collaborer à compétences égales mais il faut savoir poser des limites et prévoir des alternatives.

Si pour n’importe quelle raison, vous ne pouvez plus envisager cette collaboration, dépendre du savoir-faire et des contacts d’un autre micro-entrepreneur vous place dans une position délicate.

Erreur n°3 : faire une seule facture

Mettre en commun vos prestations sur une seule et même facture représente un risque. Chaque prestation doit faire l’objet d’une facture. En plus de ça, pour celui qui facture les deux prestations en son nom et reverse le produit de la sous-traitance à l’autre prend le risque de dépasser plus rapidement les seuils de chiffre d’affaires du régime micro-entrepreneur.

Attention, il faut d’autant plus faire attention à la façon dont vous souhaitez collaborer pour éviter d’être requalifié en société de fait. Même si cela reste rare, les créanciers peuvent considérer que les micro-entrepreneurs qui se sont associés sont solidaires. Dans ce cas, si votre partenaire ne peut pas assurer le paiement de ses charges, les créanciers peuvent s’adresser aux personnes travaillant avec lui.

Expliquez à vos clients que pour exécuter la mission, ils font appel à deux prestataires différents. De ce fait, vous devez élaborer deux factures différentes, une facture pour chaque prestation.

s'associer entre micro-entrepreneurs

Quelles sont les solutions pour travailler avec d’autres micro-entrepreneurs ?

Si vous souhaitez travailler avec d’autres micro-entrepreneurs dans un cadre plus formel sans avoir à changer votre statut juridique, vous pouvez toujours vous tourner vers d’autres solutions.

Groupement d’intérêt économique

Un groupement d’intérêt économique (GIE) est un groupement d’entrepreneurs. Le but est de faciliter le développement des entreprises en mutualisant les moyens humains ou matériels de chacun. Vous pouvez dès lors vous regrouper entre plusieurs micro-entrepreneurs par le biais du GIE pour proposer à vos clients une offre commune qui regroupe les ressources de chacun.

Le contrat de partenariat commercial

Pour développer une activité commerciale, pensez au contrat de partenariat commercial. Il permet de collaborer de manière continue et de pouvoir bénéficier de l’expertise de votre partenaire commercial.

La sous-traitance

Vous pouvez aussi choisir de sous-traiter une partie du travail en établissant un contrat de sous-traitance. Ce cas est notamment fréquent dans le bâtiment pour des missions ponctuelles.

Le coworking (pour diminuer vos charges)

Si pour vous le seul point positif de cette manœuvre est le partage des locaux et des charges, tournez-vous plutôt vers le coworking. Pas besoin de s’associer avec d’autres micro-entrepreneurs pour partager votre espace de travail et minimiser vos coûts. Le coworking est en plus connu pour être un espace d’échanges dans lequel vous pouvez communiquer avec d’autres micro-entrepreneurs.

La société civile de moyens (SCM)

Cette forme juridique de société est destinée aux professions libérales. Elle sert à fournir des moyens (matériels par exemple) à ses membres mais elle ne permet pas d’exercer une activité. Chaque membre garde donc son indépendance concernant son activité mais tout en mettant en commun des moyens pour y arriver.

Le conseil de nos experts-comptables pour « s’associer » à plusieurs micro-entrepreneurs

Travailler entre micro-entrepreneurs est attrayant surtout quand vous vous lancez. Rien ne vous empêche donc de bénéficier des compétences ou des moyens matériels d’un autre micro-entrepreneur, à condition bien sûr de bien s’y prendre et que ceci ne soit pas systématique. Sinon tournez-vous vers des solutions plus encadrées (GIE, contrat de partenariat commercial…).

A noter pour tous les micro-entrepreneurs qui souhaitent se diversifier seuls : vous ne pouvez pas créer deux micro-entreprises. Qu’une seule entreprise individuelle peut être créée pour une personne physique. Par contre, vous avez la possibilité de cumuler deux activités mais au sein de la même micro-entreprise.

 

Article publié initialement le 10 mars 2020

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