Comment optimiser la rémunération avec un expert-comptable
Le rôle d’un expert-comptable ne s’arrête pas à la gestion purement comptable d’une entreprise. Dès la création et tout au long de la vie de l’entreprise, tout professionnel indépendant peut bénéficier de l’expertise d’un expert-comptable en ligne pour la gestion sociale de son entreprise.
Les dirigeants d’EI (entreprise individuelle), d’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) peuvent faire appel à un expert-comptable en ligne pour optimiser la gestion de leur rémunération, mais aussi de celle de leurs éventuels salariés. Découvrez tous les aspects du rôle de l’expert-comptable dans la gestion sociale d’une entreprise à associé unique.
Optimiser la gestion de la paie
Pour améliorer la gestion sociale d’une entreprise, l’expert-comptable peut aider le dirigeant à optimiser la gestion de la paie.
Si les intérêts d’un expert-comptable sont évidents en ce qui concerne la gestion comptable (bilans, comptes de résultat, audits, etc.), fiscale et sociale (impôts, cotisations, TVA, etc.) de l’entreprise, ceux qui sont liés à la gestion sociale peuvent sembler moins importants aux yeux des dirigeants. Pourtant, l’expert-comptable peut agir sur plusieurs leviers pour l’améliorer.
Pour commencer, l’expert-comptable met ses connaissances et compétences au service du dirigeant, pour que celui-ci ne passe à côté d’aucune information importante et puisse avoir tous les outils pour mener à bien son activité. L’accompagnement et les conseils fournis par l’expert-comptable en matière de gestion sociale sont la garantie d’un gain de temps et d’argent dans la gestion globale de l’entreprise.
Si les dirigeants d’EI, d’EURL et de SASU sont les seuls responsables de leur entreprise, cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas avoir de salariés. S’ils décident d’embaucher des salariés, plusieurs démarches de gestion sociale s’ajoutent à leur liste déjà bien complète.
L’expert-comptable peut alors proposer son aide pour :
- éditer et délivrer les bulletins mensuels dans les temps, en se portant garant de leur conformité ;
- gérer les déclarations sociales ;
- gérer les arrivées de personnel (déclarations légales) ;
- préparer les états de sortie ;
- gérer les éventuelles crises internes ;
- comprendre et utiliser les logiciels de gestion de paie et de ressources humaines (historique de bulletins, stockage de documents, portail accessible aux salariés, etc.).
Bénéficier de l’exonération zéro charge
Pour optimiser la gestion sociale d’une entreprise, il est possible de baisser les charges sociales liées au paiement des salaires au SMIC. C’est ce que permet le système d’exonération « zéro charge ». Comment bénéficier de l’exonération zéro charge ?
Avant 2010, le dispositif « zéro charge » permettait de verser des salaires sans payer aucune charge sociale. Depuis, il avait été partiellement remplacé par la réduction Fillon des cotisations sociales, pour finalement être reconnu sous le nom de « Réduction générale des cotisations patronales ».
Dès lors, il permet de baisser considérablement le montant des charges patronales auprès de l’URSSAF au moment du versement des salaires. En revanche, il n’exonère pas les entreprises des cotisations ne relevant pas de l’URSSAF (cotisations salariales, cotisations patronales Pôle Emploi, assurance chômage, retraite complémentaire, formation professionnelle, etc.).
Toutes les entreprises (EI, SASU, EURL) peuvent bénéficier de cette exonération, quel que soit le nombre de salariés. Pour en bénéficier, les salariés doivent être soumis au régime d’assurance chômage, donc avoir un contrat de travail (CDD ou CDI, temps plein ou temps partiel) et toucher un salaire inférieur à 1,6 fois le SMIC brut.
Pour estimer l’exonération dont peut bénéficier un employeur à la tête d’une EI, d’une EURL ou d’une SASU, il faut considérer le coefficient de réduction utilisé pour le calcul. Ce dernier dépend du nombre de salariés (plus ou moins de 50 salariés). Ensuite, pour en bénéficier, il suffit de déduire l’exonération zéro charge sur la déclaration à l’URSSAF.
Optimiser la rémunération du gérant
L’optimisation de la gestion sociale d’une entreprise passe indéniablement par l’optimisation de la rémunération du gérant, permettant de payer moins de charges et d’impôts. Il faut alors se pencher sur les différents leviers envisageables.
Le statut social et l’impact sur les charges
Le statut social du dirigeant impacte le pourcentage de charges sociales prélevé sur sa rémunération. Les gérants majoritaires d’une EURL et d’une EI sont considérés comme des travailleurs non-salariés (TNS) : ils paient alors environ 45 % de charges sociales. Les présidents de SASU et les gérants minoritaires d’une EURL ou d’une EI dépendent du statut d’assimilé salarié (AS) : ils paient presque le double de charges sociales (environ 80 %).
Le statut d’assimilé salarié est donc plus coûteux que le statut de travailleur non-salarié, bien qu’il présente un avantage conséquent au niveau de la protection sociale. L’expert-comptable peut guider le dirigeant dès le choix de son statut juridique (EI, EURL, SASU), puisqu’il vient affecter le statut social et donc le taux de charges sociales impactant sa rémunération.
La question de l’imposition des dividendes
Les dividendes sont les revenus versés aux actionnaires de l’entreprise. Dans certains cas, les dirigeants peuvent optimiser leur rémunération en s’appuyant sur les dividendes, notamment en essayant de baisser leur imposition.
Les dividendes sont fiscalisés en tant que revenus immobiliers et selon le statut social de la personne qui en bénéficie. Les dividendes versés aux gérants TNS sont soumis à 17,2 % de prélèvements sociaux si leur montant est inférieur à 10 % du capital social, ou à 45 % de cotisations sociales si ce montant dépasse 10 % du capital social. Les dividendes versés aux gérants AS sont soumis à 17,2 % de prélèvements sociaux.
Là encore, l’expert-comptable en ligne est là pour accompagner le gérant dans les choix adéquats pour une baisse du taux d’imposition de ses dividendes.
La voiture de fonction
Les professionnels indépendants à la tête d’une EI, d’une EURL ou d’une SASU peuvent optimiser leurs revenus en faisant le bon choix pour leur voiture de fonction.
D’une part, ils peuvent opter pour une voiture de société : ils achètent un véhicule haut de gamme ou neuf par le biais de leur entreprise et bénéficient d’une prise en charge des frais (assurance, entretien, réparations, etc.) par l’entreprise. Ce choix est pertinent s’ils font peu de déplacements professionnels.
D’autre part, ils peuvent opter pour un véhicule personnel : ils achètent un véhicule d’occasion ou de faible valeur par leurs propres moyens et bénéficient du versement d’indemnités kilométriques. Ce choix est avantageux en cas de déplacements professionnels plutôt fréquents.
Pour savoir quelle option choisir, les gérants d’EI, d’EURL ou de SASU peuvent demander conseil à leur expert-comptable en ligne.
D’autres leviers d’optimisation
Il existe de nombreux autres outils d’optimisation de la rémunération du gérant d’une EI, EURL ou SASU. Les professionnels individuels à la tête de ces entreprises peuvent en effet :
- opter pour le régime d’impôt sur le revenu (IR) plutôt que celui d’impôt sur les sociétés (IS), sous certaines conditions ;
- mettre en place un plan d’épargne entreprise à 5 ans (PEE) ;
- mettre en place un contrat d’intéressement ;
- souscrire un contrat retraite facultative ;
- bénéficier d’aides financières (ACCRE, Pole emploi, etc.) ;
- faire rembourser leurs frais ;
- domicilier leur entreprise chez eux ;
- verser des chèques CESU ;
- etc.
En tout cas, au vu du nombre important de leviers d’optimisation de la rémunération, les gérants ont tout intérêt à faire appel à un expert-comptable en ligne pour optimiser la gestion sociale de leur entreprise, sans parler de la gestion globale de cette dernière (comptabilité, fiscalité, etc.).
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