Optimiser ses amortissements grâce à un expert-comptable

Alors que la comptabilité est souvent perçue comme synonyme de contrainte administrative, elle représente en réalité une ressource majeure d’optimisation de gestion de votre entreprise. 

Faire appel à un expert-comptable en ligne permet à votre société de bénéficier d’une expertise concernant la gestion de vos comptes et de vos fiches de paie, mais l’expert-comptable en ligne a également un rôle à jouer dans l’optimisation de la compta.

Cette optimisation passe notamment par le calcul des amortissements comptables. Alors, qu’est-ce qu’un amortissement comptable et pourquoi se tourner vers un expert-comptable pour une meilleure optimisation des amortissements en comptabilité ?

Optimisation et expert-comptable : les amortissements-1

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Qu’est-ce qu’un amortissement comptable ?

Avant de comprendre comment maîtriser et optimiser vos amortissements, il convient de comprendre ce qu’est un amortissement en comptabilité.

Définition et objectifs de l’amortissement comptable

En comptabilité, l’amortissement est une méthode de comptabilisation. C’est une notion majeure qu’il convient de maîtriser, d’où l’utilité de se tourner vers un expert-comptable. 

Le Code de Commerce définit l’amortissement comme étant un « processus de correction de l’évaluation des immobilisations d’une entreprise, compte tenu de la consommation irréversible des avantages économiques attendus de ces biens ».

En d’autres termes, l’amortissement permet de comptabiliser les charges d’immobilisation, c’est-à-dire les charges représentant la dépréciation des éléments d’actifs amortissables sur leur durée de vie utile. En effet, les immobilisations deviennent obsolètes. Avec le temps, une utilisation plus ou moins intensive, ou encore l’évolution de la technologie, la valeur d’un bien diminue. Cette obsolescence doit donc être traduite dans la comptabilité de votre entreprise. 

L’amortissement comptable permet de constater cette diminution de la valeur et de la compenser en l’imputant sur les résultats comptables chaque année. Cette technique permet ainsi de répartir les coûts d’acquisition ou de production d’un bien sur plusieurs exercices comptables, c’est-à-dire sur plusieurs années. 

L’objectif de cette technique est de permettre le renouvellement des immobilisations. 

Les biens amortissables

Une première étape afin d’optimiser vos amortissements consiste à vous demander quels éléments peuvent faire l’objet d’un amortissement comptable. En effet, tous les biens ne sont pas amortissables. 

La première remarque que l’on peut faire est que la plupart du temps, les biens amortissables sont des biens corporels. Les biens tangibles qui sont susceptibles de se déprécier avec le temps tels que les locaux, le mobilier, les machines, ou encore les véhicules doivent faire l’objet d’un amortissement comptable. 

Certaines immobilisations incorporelles telles que les achats de logiciels sont également amortissables. Cependant, la plupart des biens immatériels tels que l’acquisition de terrains ou de clientèle ne font pas l’objet d’amortissements.

Les biens amortissables doivent également être d’une valeur supérieure à 500 € hors taxe en 2022.

Comment calculer un amortissement ?

Il existe deux types principaux d’amortissement : l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif. Comment l’expert-comptable calcule-t-il chaque taux d’amortissement ?

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire est le régime normal d’amortissement. Il est obligatoire pour certains types d’acquisitions tels que les véhicules, les locaux et les biens d’occasion. Il peut également être utilisé pour amortir d’autres immobilisations. 

L’amortissement linéaire démarre à la date de mise en service ou de début d’utilisation du bien acquis. Il est effectué par année en appliquant un taux d’amortissement calculé en fonction de la durée de l’amortissement selon la formule suivante : 

Taux d’amortissement = 1/durée réelle d’utilisation

Les différents taux d’amortissement en fonction de la durée d’amortissement sont alors les suivants :

  • 50 % pour une durée de 2 ans ;
  • 33,33 % pour une durée de 3 ans ;
  • 25 % pour une durée de 4 ans ;
  • 20 % pour une durée de 5 ans ;
  • 10 % pour une durée de 10 ans ;
  • 5 % pour une durée de 20 ans.

Si l’utilisation du bien démarre en cours d’année, l’amortissement pour la première année est calculé au prorata temporis, c’est-à-dire en fonction du nombre de mois d’utilisation du bien en partant du principe qu’un mois fait 30 jours. 

L’amortissement dégressif

Le principal élément différenciant l’amortissement dégressif de l’amortissement linéaire tient à la méthode de calcul. Dans le cas de l’amortissement dégressif, les annuités sont calculées selon un système dégressif. Elles ne sont donc pas constantes d’une année sur l’autre, mais décroissantes. Le taux d’amortissement est plus élevé la première année puis diminue chaque année. 

Ce type d’amortissement n’est pas obligatoire. L’article 22 annexe 2 du CGI réglemente les biens d’équipement qui peuvent faire l’objet d’un amortissement dégressif. Ne sont concernés que des biens neufs amortissables sur une durée d’au moins 3 ans.

L’amortissement dégressif peut être utilisé pour du matériel de bureau, du matériel de manutention, ou encore du matériel médical par exemple. 

Le calcul de l’amortissement dégressif démarre le premier jour du mois d’acquisition du bien, même si ce dernier n’est pas immédiatement utilisé ou mis en service. Le prorata temporis est donc calculé en mois. 

Pour calculer le taux d’amortissement dégressif, il suffit ensuite de multiplier le taux d’amortissement linéaire cité précédemment par un coefficient déterminé par la durée de l’amortissement.  

Les annuités sont ensuite calculées de la manière suivante :

  • pour la première année : base amortissable du bien x taux dégressif = amortissement N ;
  • pour la deuxième année et les suivantes : valeur résiduelle x taux dégressif = amortissement N+1 (avec valeur résiduelle = base amortissable du bien – amortissement N).

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Les conseils d’un expert-comptable pour la durée d’un amortissement 

Calculer les amortissements peut se révéler être un travail long et difficile. Il peut nécessiter de faire appel à un expert-comptable afin de s’assurer de la justesse des calculs. L’expert-comptable peut également vous partager son expertise afin de vous aider à choisir le meilleur mode d’amortissement et vous conseiller pour la durée d’un amortissement

La durée d’amortissement d’une immobilisation reflète sa durée réelle d’utilisation. Elle doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres tels que l’intensité de l’utilisation, les caractéristiques du bien en matière d’obsolescence, ou encore les habitudes de conservation pratiquées par votre entreprise. 

C’est cette durée d’amortissement qui permet ensuite le calcul du taux d’amortissement. 

Sur le plan comptable, la durée d’amortissement d’une immobilisation dépend donc de la durée réelle d’utilisation de ce bien par votre société. Cependant, sur le plan fiscal, la durée d’amortissement découle en principe de la durée d’usage communément admise en fonction de la nature du bien. Les durées des amortissements communément admises en fonction de la nature des immobilisations sont les suivantes :

  • 5 à 10 ans pour les frais d’installation ;
  • 10 ans pour le mobilier ;
  • 2 ans pour les logiciels et applications ;
  • 3 ans pour le matériel informatique ;
  • 5 à 10 ans pour le matériel de bureau ;
  • 4 à 10 ans pour le matériel technique ;
  • 4 à 7 ans pour les véhicules ;
  • 10 ans pour l’agencement.

La durée d’amortissement peut cependant être adaptée à la situation réelle de votre entreprise. Il existe en effet une tolérance de l’administration si la durée réelle d’utilisation du bien est inférieure à la durée normale par exemple. Il faut cependant pouvoir faire état de circonstances particulières pour bénéficier de cette tolérance. 

Le meilleur mode d’amortissement dépend des performances de votre société. Si vous réalisez des bénéfices, vous aurez plus d’avantages à utiliser des amortissements dégressifs et des durées d’amortissement comptable plus courtes puisqu’une durée d’amortissement courte permet de payer moins d’impôts sur les bénéfices. 

En revanche si votre société fait face à des difficultés, les amortissements linéaires sont à privilégier ainsi que des durées d’amortissement plus longues. 

Faire appel à un expert-comptable peut donc s’avérer utile afin qu’il vous conseille en fonction de la situation propre à votre entreprise. 

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